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Astuces pratiques

Quel télescope pour l’astrophotographie ?

Lunette astronomique, Newton, Schmidt-Cassegrain ou astrographe ? Quatre choses sont importantes et, bien sûr, ce que vous souhaitez photographier.

Des images d’étoiles ponctuelles, jusqu’aux bords de l’image, tel est le but de l’astrophotographie. Pour photographier les Pléiades (Messier 45), on a utilisé une lunette d’une distance focale de 530 mm (f/5), conjointement avec un reflex numérique plein format. La photo se décompose en 12 prises de vues, avec un temps d’exposition de 300 secondes chacune (en ISO 1600), et présente ainsi un temps d’exposition total de 60 minutes. Des images d’étoiles ponctuelles, jusqu’aux bords de l’image, tel est le but de l’astrophotographie. Pour photographier les Pléiades (Messier 45), on a utilisé une lunette d’une distance focale de 530 mm (f/5), conjointement avec un reflex numérique plein format. La photo se décompose en 12 prises de vues, avec un temps d’exposition de 300 secondes chacune (en ISO 1600), et présente ainsi un temps d’exposition total de 60 minutes.

Au premier regard, le marché des télescopes semble peu clair : différentes formes, différents rapports d’ouverture et des télescopes optimisés pour la photographie ne facilitent pas le choix lorsque l’on débute. Au moment de choisir un instrument, quatre choses importantes sont à prendre en compte : la distance focale du tube, le type, le rapport d’ouverture et la taille du champ de vision couvert par l’instrument.

Un reflex numérique peut être raccordé à de nombreux instruments amateurs, moyennant peu de frais. On utilise ici un appareil bon marché avec capteur APS-C placé sur un télescope de Newton. Un reflex numérique peut être raccordé à de nombreux instruments amateurs, moyennant peu de frais. On utilise ici un appareil bon marché avec capteur APS-C placé sur un télescope de Newton.

Taille du champ de vision

En fonction de l’appareil que vous souhaitez utiliser pour l’astrophotographie, l’instrument doit couvrir un certain champ de vision sans distorsion, afin que l’on puisse obtenir des images d’étoiles ponctuelles jusqu’aux bords de l’image et pas de taches lumineuses déformées et inesthétiques. En outre, l’instrument doit fournir sur l’ensemble du champ de vision une image (presque) uniformément éclairée afin que les détails et les étoiles ne disparaissent pas au bord de celle-ci par des assombrissements de l’image ou le vignettage.

Si, pour débuter en astrophotographie, vous utilisez un reflex numérique avec capteur APS-C, le capteur d’environ 22,3 mm × 15 mm présente une diagonale d’à peu près 28 mm. La plupart des instruments amateurs peuvent couvrir ce type de champ de vision. Si vous souhaitez utiliser un capteur plein format de 24 mm x 36 mm, il vous faut un instrument couvrant au moins un champ de vision de 43 mm, sans défauts, ce dont les instruments ne sont pas tous capables. La plupart du temps, cette indication n’est malheureusement pas donnée.

Rapport d’ouverture

Les lunettes astronomiques classiques conviennent bien pour l’astrophotographie. L’alignement sur l’objet astronomique et l’image de celui-ci sur le capteur peuvent être facilement contrôlés avec la fonction Live View. Les lunettes astronomiques classiques conviennent bien pour l’astrophotographie. L’alignement sur l’objet astronomique et l’image de celui-ci sur le capteur peuvent être facilement contrôlés avec la fonction Live View.

La luminosité des objectifs photo est généralement indiquée par la valeur d’ouverture. Pour les instruments, l’indication correspondante est appelée rapport d’ouverture : plus le chiffre est petit, plus l’instrument est lumineux et plus les temps d’exposition peuvent être choisis courts. Le rapport d’ouverture est la relation entre l’ouverture et la distance focale du tube. Pour une ouverture de 100 mm et une distance focale de 900 mm, le rapport est donc 1:9.

Pour simplifier, on peut dire que les télescopes ont généralement des rapports d’ouverture compris entre 1:5 et 1:7, les lunettes ayant habituellement des rapports d’ouverture entre 1:7 et 1:9 et les télescopes Schmidt-Cassegrain la plupart du temps des rapports d’environ 1:10. Les astrographes spéciaux, c’est-à-dire les instruments optimisés pour l’astrophotographie, peuvent également atteindre des rapports d’ouverture compris entre 1:3 et 1:5, avec des distances focales courtes en conséquence. Les instruments avec ces courtes distances focales et de grands rapports d’ouverture peuvent reproduire les objets célestes étendus moyennant des temps d’exposition courts (voir encadré).  

Avec leurs grandes ouvertures, les télescopes de type Schmidt-Cassegrain collectent beaucoup de lumière. Pour l’astrophotographie, il est utile d’utiliser les adaptateurs photos proposés par les fabricants de télescopes et permettant de positionner l’appareil en position optimale derrière l’optique. Avec leurs grandes ouvertures, les télescopes de type Schmidt-Cassegrain collectent beaucoup de lumière. Pour l’astrophotographie, il est utile d’utiliser les adaptateurs photos proposés par les fabricants de télescopes et permettant de positionner l’appareil en position optimale derrière l’optique.

Dans le détail

Rapport d’ouverture et temps d’exposition

Le temps d’exposition dépend directement du rapport d’ouverture de l’optique utilisée. Plus le rapport d’ouverture est petit, plus le temps d’exposition est court. Le tableau ci-dessous présente les facteurs à concurrence desquels il faut exposer plus longtemps pour obtenir le même résultat en ce qui concerne la photo.

Rapport d’ouverture
Facteur temps d’exposition
f/3 (rapport d’ouverture d’un astrographe)
f/5 (rapport d’ouverture de réflecteurs types)
3,25x
f/7 (rapport d’ouverture de nombreuses lunettes)
7,5x
f/10 (rapport d’ouverture type d’un TSC)
15x

Type

En principe, les réflecteurs, les lunettes et également les télescopes catadioptriques conviennent pour l’astrophotographie. Les lunettes sont réputées reproduire les fines étoiles correctement et de façon très contrastée, tandis que les télescopes à miroir permettent généralement, avec leurs ouvertures plus grandes et leurs distances focales plus longues, des grossissements plus forts, et conviennent ainsi particulièrement bien pour reproduire des objets célestes plus petits.

Les télescopes catadioptriques et, en particulier, les télescopes Schmidt-Cassegrain (TSC), offrent la plupart du temps des ouvertures et distances focales plus grandes encore, ce qui leur permet de grossir plus fortement encore et, ainsi, de reproduire les objets de façon plus détaillée. Certains télescopes Schmidt-Cassegrain sont intéressants de par la possibilité qu’ils offrent de positionner l’appareil dans le foyer du miroir principal et, ainsi, d’utiliser les rapports d’ouverture d’environ 1:2 qui en résultent. Des temps d’exposition courts permettent ainsi de créer des images très profondes.

Distance focale

La distance focale du tube détermine, en liaison avec le rapport d’ouverture, la taille de la section du ciel présentée et son grossissement. De longues distances focales offrent des sections du ciel plus petites, avec un grossissement plus fort, tandis que de courtes distances focales présentent une section plus grande avec un grossissement plus petit.

Les astrographes sont des instruments optimisés pour l’astrophotographie et ayant souvent une grande luminosité pour permettre des temps d’exposition courts. L’astrographe présenté ici a, pour une ouverture de 200 mm, une distance focale de 600 mm seulement et il présente ainsi un rapport d’ouverture de f/3 (utilisé ici par une caméra CCD astro refroidie). Les astrographes sont des instruments optimisés pour l’astrophotographie et ayant souvent une grande luminosité pour permettre des temps d’exposition courts. L’astrographe présenté ici a, pour une ouverture de 200 mm, une distance focale de 600 mm seulement et il présente ainsi un rapport d’ouverture de f/3 (utilisé ici par une caméra CCD astro refroidie).

En résumé

Les lunettes avec des distances focales entre 500 mm et 1000 mm ont fait leurs preuves pour débuter dans la photographie d’amas d’étoiles comme h et χ Persei (NGC 869 et NGC 884), de galaxies étendues comme, par exemple, la galaxie d’Andromède (M 31) ou de grandes zones nébuleuses comme la nébuleuse d’Orion (M 42) ou les Pléiades (M 45).

Si vous souhaitez en revanche photographier des zones nébuleuses plus faibles, les télescopes avec des rapports d’ouverture de 1:5 vous aideront à capter les structures dans des temps d’exposition pas trop longs. Les télescopes SC, avec des distances focales supérieures à 1 500 mm, conviennent en revanche très bien s’il s’agit que la Lune ou les planètes soient les premiers objets de vos aventures astrophotographiques.

Auteur : Ullrich Dittler / Licence : Oculum-Verlag GmbH