Algol - « L’étoile du démon » dans la constellation de Persée
Célèbre binaire à éclipses, dont la luminosité varie d'une magnitude en à peine trois jours.
Si vous n’avez pas encore été consciemment en « contact visuel » avec des étoiles variables, il serait bon que vous profitiez des nuits à venir pour vous convaincre de la fascination exercée par ce type d’étoiles. Dans la constellation de Persée, en effet, vous pourrez admirer un exemplaire particulièrement frappant d’une binaire à éclipses, Algol (β Persei), dont les variations de luminosité se produisent à des fréquences rapprochées et qui peut ainsi être également très bien observée depuis le ciel urbain.
Étoiles comparatives en tant qu’aides à l’observation
Avec une magnitude normale de 2,1, Algol peut être nettement détectée en tant que deuxième étoile la plus lumineuse de la constellation de Persée (après Mirphak, également appelée α Persei). Il s’agit d’un système d’étoiles doubles très proches où une perte de luminosité très visible se produit lorsque la composante la plus faible passe devant la composante la plus lumineuse. Avantage tout particulier pour les observateurs : régulièrement tous les deux jours, 20 heures, 48 minutes et 56 secondes, la courbe de lumière atteint son minimum qui, en outre, chute très nettement à la magnitude de 3,4. La phase « sombre » du transit dure environ dix heures, ce qui laisse suffisamment de temps aux astronomes urbains impatients pour s’exercer à évaluer les magnitudes d’une étoile.
Pour cette évaluation, il est très utile de faire appel à des étoiles comparatives à peu près aussi lumineuses qu’Algol au moment de son minimum. Avec une magnitude de 3,4, l’étoile ρ Persei, à deux degrés seulement au sud, est une voisine convenant particulièrement bien pour comparer. Si l’on cherche une étoile comparative à son maximum, il faut avancer quelque peu vers l’ouest, jusqu’à γ Andromedae (magnitude 2,2).
Auteur : Karl-Peter Julius / Licence : Oculum-Verlag GmbH