Les objets du ciel profond constituent souvent un défi. Voici comment, avec un ciel sombre et quelques bons conseils, assurer le succès de vos observations.
Les astronomes amateurs observent en plein air, mais ce n’est pas toujours chaud et confortable. En respectant cette check-list, vous serez parfaitement armé.
Le bon équipement pour de longues nuits d’observation
Observer le ciel étoilé équivaut généralement à passer du temps dans la nature la nuit, sous un ciel dégagé. Mais, à nos latitudes, il arrive souvent que les conditions atmosphériques ne se prêtent pas à l’observation. Pour pouvoir profiter des quelques occasions qui se présentent, sans problèmes et sans rentrer à la maison avec un rhume, un kit de base doit faire partie de l’équipement de tous les astronomes amateurs.
Pendant la saison froide, observer peut parfois impliquer de rester debout ou assis pendant des heures dans le froid glacial, et même les nuits de fin d’été peuvent se rafraîchir sensiblement. C’est pourquoi des vêtements chauds viennent en premier dans la liste des équipements à prévoir. Avoir froid aux pieds, en particulier, est très désagréable et, dès que l’on a les pieds gelés, la soirée d’observation est fichue. Il est indispensable d’investir dans de bonnes bottes d’hiver. La tête doit elle aussi être protégée par un bonnet chaud car, si le corps est bien protégé mais que la tête ne l’est pas, la chaleur va être perdue. Des sous-vêtements chauds, des chaussettes épaisses, des gants, une veste et des pantalons thermiques ou de ski complèteront l’équipement. La meilleure isolation est généralement assurée par des vêtements amples, portés en plusieurs couches. Si l’on commence à avoir très froid, des thermopads peuvent être utiles. Portés sous les vêtements, par exemple sur le plexus solaire, ils font l’effet d’un petit radiateur.
Le bien-être physique
Il est également important de boire suffisamment car le corps a tendance à se refroidir fortement si l’on absorbe trop peu de liquide. Une tasse de thé ou de café aide en outre à surmonter les petits passages à vide, de la même façon qu’une petite collation lorsque l’on interrompt l’observation pour une petite pause. Les bananes, le chocolat ou les fruits secs conviennent alors parfaitement. Si l’on préfère, on peut aussi emporter une soupe chaude dans un thermos. Pendant l’observation et au moment de démonter le télescope, il fera sombre sur le site d’observation. Une lampe de poche traditionnelle ne laisse qu’une main libre pour les manipulations à faire. Une lampe frontale sera alors utile, le mieux étant de choisir un modèle permettant de passer de la lumière blanche à la lumière rouge, ne perturbant pas l’adaptation à l’obscurité et convenant en même temps pour lire la carte des étoiles. La lumière blanche peut alors être utilisée au moment de démonter l’équipement.
Le problème de la buée
Si l’humidité de l’air est très élevée dans la nuit, il peut arriver que l’optique se couvre de buée, voire qu’elle gèle en hiver. Ceci est particulièrement agaçant car, une fois que les optiques sont couvertes de buée (les objectifs des lunettes et les lames correctrices des télescopes catadioptriques, en particulier, sont particulièrement sensibles à ce phénomène), il n’est pratiquement plus possible de les en libérer durablement. Un pare-buée pratique est facile à réaliser en utilisant la mousse d’un tapis isolant. L’utilisation d’une bande Velcro facilitera l’ouverture et la fermeture du pare-buée. Pour ne rien oublier lors du prochain départ pour une nuit sous le ciel étoilé, il est judicieux de tenir les accessoires prêts dans bac plastique. La voiture sera ainsi rapide à charger et l’on aura tout ce qui est important pour une belle nuit d’observation.
Auteur : Lambert Spix / Licence : Oculum-Verlag GmbH